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Handbook:X86/Installation/Disks/fr
Introduction aux fichiers de périphériques
Les fichiers de périphériques
Étudions en détail les aspects de Gentoo qui concernent les disques, les systèmes de fichiers de Linux, les partitions et les fichiers de périphériques. Une fois que les tenants et les aboutissants des disques et des systèmes de fichiers seront compris, il sera possible d'établir les partitions et les systèmes de fichiers pour l'installation de Gentoo Linux.
Pour commencer, intéressons-nous aux fichiers de périphériques. Le plus connu des fichiers de périphériques est sans doute le premier disque sur un système Linux, à savoir sur/dev/sda. Les disques SCSI et Serial ATA sont tous les deux étiquetés /dev/sd*; même les disques IDE sont étiquetés /dev/sd* avec la nouvelle structure de libata dans le noyau. Avec l'ancienne structure, le premier disque IDE est étiqueté /dev/hda.
Les fichiers de périphériques ci-dessus représentent une interface abstraite pour le disque. Les programmes utilisateurs peuvent utiliser ces fichiers de périphériques pour interagir avec le disque sans se soucier de savoir s'il est IDE, SCSI ou quelque chose d'autre. Le programme peut simplement adresser le stockage sur le disque comme un groupe de blocs contigus de 512 octets, accessibles aléatoirement.
Créer des systèmes de fichiers
Introduction
Maintenant que les partitions sont créées, il est temps d'y placer un système de fichiers. Dans la section suivante les différents systèmes de fichiers que Linux prend en charge seront décris. Les lecteurs qui connaissent déjà quel système de fichiers utiliser peuvent continuer avec Appliquer un système de fichiers à une partition. Les autres devraient continuer à lire pour en apprendre plus sur les systèmes de fichiers disponibles...
Les systèmes de fichiers
Plusieurs systèmes de fichiers sont disponibles. Certains d'entre eux sont considérés stables sur l'architecture x86 - il est conseillé de se renseigner sur les systèmes de fichiers et leur prise en charge avant d'en choisir un plus expérimental pour les partitions importantes.
- btrfs
- Un système de fichiers de nouvelle génération offrant de nombreuses fonctionnalités avancées telles que l'instantané, l'auto-guérison via des sommes de contrôle, la compression transparente, les sous-volumes et le RAID intégré. Quelques distributions ont commencé à l'expédier comme une option prête à l'emploi, mais il n'est pas encore prêt pour la production. Les rapports de corruption du système de fichiers sont courants. Ses développeurs incitent les gens à utiliser la dernière version du noyau pour la sécurité car les plus anciens ont des problèmes connus. Cela a été le cas pendant des années et il est trop tôt pour dire si les choses ont changé. Les correctifs pour les problèmes de corruption sont rarement rétro-portés vers les noyaux plus anciens. Procéder avec prudence lors de l'utilisation de ce système de fichiers !
- ext2
- Il s'agit du système de fichiers Linux éprouvé, mais il n'a pas de journalisation des métadonnées, ce qui signifie que les vérifications de routine du système de fichiers ext2 au démarrage peuvent prendre beaucoup de temps. Il y a maintenant une grande sélection de systèmes de fichiers journalisés de nouvelle génération dont la cohérence peut être vérifiée très rapidement et qui sont donc généralement préférés à leurs homologues non journalisés. Les systèmes de fichiers journalisés empêchent les retards importants lorsque le système est démarré et que le système de fichiers se trouve dans un état incohérent.
- ext3
- La version journalisée du système de fichiers ext2, fournissant la journalisation des métadonnées pour une récupération rapide en plus d'autres modes de journalisation améliorés tels que les données complètes et la journalisation ordonnée des données. Il utilise un indice HTree qui permet des performances élevées dans presque toutes les situations. En bref, ext3 est un système de fichiers très bon et fiable.
- ext4
- Initialement créé en tant que fork de ext3, ext4 apporte de nouvelles fonctionnalités, des améliorations de performances et la suppression des limites de taille avec des modifications modérées du format sur le disque. Il peut couvrir des volumes allant jusqu'à 1 Eo, et avec une taille de fichier maximale de 16 To. Au lieu de l'allocation de blocs bitmap ext2/3 classique, ext4 utilise des extensions, ce qui améliore les performances des fichiers volumineux et réduit la fragmentation. Ext4 fournit également des algorithmes d'allocation de blocs plus sophistiqués (allocation différée et allocation multi-bloc) donnant au conducteur du système de fichiers plus de moyens d'optimiser la disposition des données sur le disque. Ext4 est le système de fichiers multi plate-forme tout usage recommandé.
- f2fs
- Le système de fichiers Flash-Friendly a été créé par Samsung pour l'utilisation avec la mémoire flash NAND. Depuis le deuxième trimestre 2016, ce système de fichiers est encore considéré comme immature, mais c'est un choix décent lors de l'installation de Gentoo sur des cartes microSD, des clés USB ou autres périphériques de stockage flash.
- JFS
- Le système de fichiers de journalisation hautes performances d'IBM. JFS est un système de fichiers basé sur l'arbre B+ léger, rapide et fiable avec de bonnes performances dans diverses conditions.
- ReiserFS
- Un système de fichiers journalisé basé sur l'arborescence B+ qui a de bonnes performances globales, en particulier lorsqu'il s'agit de traiter de nombreux fichiers minuscules au prix de plusieurs cycles de processeur. ReiserFS semble être moins bien entretenu que les autres systèmes de fichiers.
- XFS
- Un système de fichiers avec journalisation des métadonnées, doté d'un ensemble de fonctionnalités robuste et optimisé pour l'évolutivité. XFS semble être moins indulgent dans le cas de problèmes matériels.
- vfat
- Également connu sous le nom FAT32, ce format est pris en charge par Linux mais ne prend pas en charge les paramètres d'autorisation. Il est principalement utilisé pour l'interopérabilité avec d'autres systèmes d'exploitation (principalement Microsoft Windows) mais est également une nécessité pour certains micrologiciels systèmes (comme UEFI).
- NTFS
- Ce système de fichiers "New Technology" est le système de fichiers phare de Microsoft Windows. Similaire à vfat ci-dessus, il ne stocke pas les paramètres d'autorisation ni les attributs étendus nécessaires au bon fonctionnement de BSD ou de Linux. Il ne peut donc pas être utilisé comme système de fichiers racine. Il devrait seulement être utilisé pour l'interopérabilité avec les systèmes Microsoft Windows (noter l'emphase sur seulement).
Lors de l'utilisation de ext2, ext3 ou ext4 sur une petite partition (moins de 8 Go), le système de fichiers doit être créé avec les options appropriées pour réserver suffisamment de nœuds d'index ou inodes. L'application mke2fs
utilise le paramètre bytes-per-inodes pour calculer le nombre d' inodes d'un système de fichiers. Sur des partitions plus petites, il est conseillé d'augmenter le nombre d' inodes calculé.
Sur ext2, cela peut être fait à l'aide de la commande suivante :
root #
mkfs.ext2 -T small /dev/<device>
Sur ext3 et ext4, ajouter l'option -v
pour activer la journalisation :
root #
mkfs.ext2 -j -T small /dev/<device>
En général, ceci quadruple le nombre d' inodes pour un système de fichiers étant donné que son paramètre bytes-per-inode passe de un tous les 16 ko à un tous les 4 ko. Cela peut être encore plus peaufiné en fournissant le ratio :
root #
mkfs.ext2 -i <ratio> /dev/<device>
Appliquer un système de fichiers à une partition
Pour créer un système de fichiers sur une partition ou un volume, des outils sont disponibles pour chaque système de fichiers. Cliquer sur le nom du système de fichiers dans le tableau ci-dessous pour plus d'informations sur chaque système de fichiers :
! Système de fichiers | Commande pour la création | Sur CD minimal? | Paquet |
---|---|---|---|
btrfs | mkfs.btrfs | Oui | sys-fs/btrfs-progs |
ext2 | mkfs.ext2 | Oui | sys-fs/e2fsprogs |
ext3 | mkfs.ext3 | Oui | sys-fs/e2fsprogs |
ext4 | mkfs.ext4 | Oui | sys-fs/e2fsprogs |
f2fs | mkfs.f2fs | Oui | sys-fs/f2fs-tools |
jfs | mkfs.jfs | Oui | sys-fs/jfsutils |
reiserfs | mkfs.reiserfs | Oui | sys-fs/reiserfsprogs |
xfs | mkfs.xfs | Oui | sys-fs/xfsprogs |
vfat | mkfs.vfat | Oui | sys-fs/dosfstools |
NTFS | mkfs.ntfs | Oui | sys-fs/ntfs3g |
Par exemple, pour avoir la partition boot (/dev/sda2) en ext2 et la partition racine (/dev/sda4) en ext4 comme utilisé dans l'exemple de structuration des partitions, les commandes suivantes doivent être utilisées :
root #
mkfs.ext2 /dev/sda2
root #
mkfs.ext4 /dev/sda4
Maintenant, il est possible de créer les systèmes de fichiers sur les partitions nouvellement créées (ou sur les volumes logiques).
Activer la partition d'échange
mkswap est la commande à utiliser pour initialiser les partitions d'échange :
root #
mkswap /dev/sda3
Pour activer la partition d'échange, utiliser la commande swapon :
root #
swapon /dev/sda3
Créer et activer la partition d'échange avec les commandes ci-dessus mentionnées.
Monter la partition racine
Maintenant que les partitions sont initialisées et hébergent un système de fichiers, il est temps de les monter. Utiliser la commande mount, mais ne pas oublier de créer les points de montage nécessaires pour chaque partition. À titre d'exemple, nous montons la partition racine :
root #
mount /dev/sda4 /mnt/gentoo
Si /tmp/ doit se trouver sur une partition séparée, penser à changer ses droits d'accès après le montage :
root #
chmod 1777 /mnt/gentoo/tmp
Plus loin, dans les instructions, le système de fichiers /proc (une interface virtuelle avec le noyau) ainsi que d'autres pseudos systèmes de fichiers du noyau seront montés. Mais d'abord, nous devons installer les fichiers d'installation de Gentoo.